La Voulte et la pratique sportive : une grande histoire d’amour !

Voir toutes les images (4)

La pratique sportive de La Voulte est fortement associée à l'usine de soie installée depuis 1913 dans cette commune. Les premières traces du rugby apparaissent avec le Racing Club Voultain dès 1907 mais ses activités sont interrompues par la Première Guerre mondiale.

Le club sportif de La Voulte prend la suite en février 1928. Le siège de l’association se tient à l’usine des Textiles Artificiels du Sud-Est et le terrain se trouve au bord du Rhône. Ce club disparaît en même temps que la crise traversée par l’usine dans les années 1930. En 1934, une nouvelle association sportive est déclarée, soutenue cette fois par l’usine Rhône-Poulenc : La Voulte Sportif (LVS) qui propose football, basket-ball, athlétisme, boxe et rugby.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, grâce à une subvention de 10 000 francs de la mairie et un intérêt social renouvelé du sport, Rhône-Poulenc poursuit l’aménagement des terrains sportifs autour de l’usine. Le stade Battendier-Lukowiak, du nom de deux résistants locaux, est construit en 1948, avec une piste d’athlétisme, un terrain de rugby et de football, des tribunes et des vestiaires.

 

Durant ces années, sous la direction du directeur de l’usine, les « folles années sportives » débutent où travail et sport sont intimement mêlés. La Voulte entretient des équipes de football, de basket-ball, de rugby de haut niveau et des athlètes de très haut niveau. Une volonté patronale et un encadrement compétent permettent à de nombreux sportifs de s’épanouir sur un plan professionnel et sportif. En contrepartie, ils doivent obtenir des résultats satisfaisants dans les compétitions officielles, manière de contribuer au rayonnement de l’usine. Les ouvriers créent leur propre association sportive avec notamment les joueurs de rugby qui gagnent le championnat de France le 17 mai 1970 au stadium de Toulouse contre Montferrand sur le score de 3 à 0. Le retour de l’équipe est triomphant : on compte entre 10 et 15 000 personnes dans les rues de la ville.

 

En 1952, est achevée la construction de la piscine à ciel ouvert avec ses douches modernes et sa buvette. Dans la plus pure tradition des piscines des années 1950, elle propose deux bassins, avec un décor minimaliste, des lignes géométriques épurées et fonctionnelles et des techniques nouvelles comme le béton armé. Cette piscine est accessible à de nombreuses collectivités, comme l’École normale de Privas. Considérée comme trop vétuste, elle est détruite vers 1997.

 

Le stade de basket, les terrains de tennis et le fronton pour la pelote basque sont construits en 1966, les tribunes sud du stade en 1968.

 

Dans les années 1980, on construit un club-house, une salle de réception et des bureaux dans l’enceinte du stade.

Même si l’usine Rhône-Poulenc ferme en 1982, le LVS obtient un soutien financier de la mairie de 35 000 francs pour être pérennisée. Puis, la commune récupère en 1987 les installations sportives de l’usine pour un franc symbolique. Les tribunes nord s’élèvent en 1997 et en septembre 2005 un nouveau complexe sportif regroupe tous les clubs sportifs locaux.