Au travail !

Usine des établissements Emile Glaysal, Satillieu, plaque de verre, Paul Jacquin (1925 ou avant).

Archives départementales de l’Ardèche, 7 Fi 414.

Les enfants

« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement […]

Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,

Qui produit richesse en créant la misère,

Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil ! »

Victor Hugo, Melancholia, 1856.

 

Maison d'éducation, Meysse, carte postale (sans date).

Archives départementales de l'Ardèche, 8 AV 20 25.

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Les femmes

En vertu du Code civil de 1804, les femmes ne sont reconnues que par rapport aux hommes (père, époux, fils…). Seules les femmes célibataires et les veuves sans enfant gèrent leur patrimoine.

La République de 1848 déclare uniquement les hommes électeurs et prive les femmes du droit au travail.

Quand elles travaillent, les femmes sont reléguées aux tâches subalternes : la qualification ne peut être que masculine et l’habileté de la femme acquise seulement dans le cadre domestique. La figure féminine qui prédomine dans l’industrie ardéchoise est celle de l’ouvrière en soie, jeune et célibataire.

 

Papeterie Canson et Montgolfier, chiffonnerie, plaque de verre (sans date).

Musée des Papeteries Canson et Montgolfier.

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Les mouvements sociaux

Le rôle de l’Etat est surtout de faire respecter l’ordre public et de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’entrave à la liberté de travail. L’intervention des forces de l’ordre a aussi pour but de « protéger » les intérêts privés. Policiers et gendarmes jouent un rôle de surveillance du mouvement ouvrier.

 

Note du préfet au ministre du Travail (4 mars 1938).

Archives départementales de l'Ardèche, 10 M 87.

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