Le mot incunable vient du latin inculabulum qui veut dire "berceau". Il concerne les livres produits depuis l'invention de l'imprimerie par Gutenberg (1455) jusqu'à l'année 1500. Les livres édités dans les premières décennies du 16ème siècle (que l’on nomme "post-incunables") présentent les mêmes caractéristiques techniques (typographie, mise en page) que ceux publiés avant 1500. La mise en page du livre évolue en continu dans ces années, il faut attendre le milieu des années 1530 pour que les canons du livre moderne s’établissent.

L’imprimerie est née de l’invention des caractères typographiques mobiles par Jean Gutenberg. En 1455, cet orfèvre sort de ses presses, en association avec Pierre Schoeffer et Jean Fust, le premier livre imprimé : une bible dite "Bible à 42 lignes".

Les incunables ressemblent beaucoup aux manuscrits médiévaux. Le texte y est dense, souvent présenté sur deux colonnes avec de nombreuses abréviations. Des blancs sont laissés pour permettre aux possesseurs les plus fortunés de les faire illustrer par des enlumineurs. Peu à peu la typographie s’enrichit de caractères, de ponctuation, d’alinéas pour aérer le texte et donner des repères de lecture.

 

La collection des Archives

Les ouvrages présentés proviennent de la mise sous séquestre de la bibliothèque du Grand séminaire de Viviers suite à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat (1905). En 1912, 3 500 volumes sont répartis entre quatre dépôts (les Archives départementales à Privas, les bibliothèques municipales d’Annonay, d’Aubenas et de Privas).