"Tout en haut de mon Pigeonnier" : la poésie dans les éditions du Pigeonnier

Couverture de La revanche eucharistique, de Paul Bonté, illustrée par Rose Béchetoille Seguin, Éditions du Pigeonnier (1939).

Archives départementales de l’Ardèche, BIB-16 152.

De nombreux recueils de poésie

Ce n’est pas un hasard si la poésie occupe cette place de choix au Pigeonnier : le goût de la poésie remonte, chez Charles Forot, à son adolescence. À dix-neuf ans, le futur éditeur envoie ses premiers vers à la revue Poesia, puis collabore à plusieurs autres publications, Arlequin étant la première à faire paraître l’un de ses poèmes. Son implication dans le monde littéraire, un monde ancré à la droite de l’échiquier politique, s’affirme à partir de 1918 : devenu contributeur régulier des Essaims nouveaux, il rencontre dans ce nouveau cercle de nombreux poètes, futurs collaborateurs et auteurs du Pigeonnier, à l’instar de Louis Pize, Jacques Reynaud ou encore Henri Gheon. En parallèle, il continue à écrire. Le premier recueil de Charles Forot, La Rondes des Ombres paraît en 1922 au Divan. En 1934, il publie Charmes des jours, son quatrième recueil, cette fois né dans sa propre maison d’édition. Philippe Chabaneix, lui aussi poète et Grand prix de poésie de l’Académie française en 1960, écrit à son sujet « qu’il nous est arrivé chargé des musiques les plus diverses, les plus simples et les plus mélodieuses. L’art de Charles Forot ne m’avait jamais paru, dans sa mesure même, aussi magnifiquement riche de possibilités lyriques ». La terre, et d’abord la terre vivaroise – qui est qualifiée de Muse par Forot », est le pilier majeur de son œuvre.

 

Hyménée, recueil de poèmes de Charles Forot, bois de Philippe Burnot (1926).

Archives départementales de l'Ardèche, BR 1248.

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